Homélie de Mgr José Moko le dimanche des rameaux 2018.

DIMANCHE DES RAMEAUX  2018/ANNÉE B: Texte en pdf Homelie du dimanche des rameaux 2018

(Textes : Is 50, 4-7 ; Ph 2, 6-11 ; Mc 14, 1-15, 47)

Bana Batondama,

1. Bubu, Kristu ke kota ti nkembo na mbansaYeruzalem : « Hozanna na Mwanaya David. Nkembo na yinaya ke kwisa na zinayamfumu. Hozanna na katiya Zulu » (Mc11, 10).

Na mutinduya besi Israël me tambula ti Yandina kuboka: « Hozanna ! Hozanna na mwanaya David », beto mpi, beto tambula kumosi ti Yezu, beto kwenda na Yerusalem : Kifulu ya mampasi, ya lufwa ti ya lufutumuku na Yandi.

Kutambulayayi ke songidilandebeto ke ndimamampasina betoyakonsokilumbu ; beto ke yambulakizituyamasumu na betosambu na kukota na diswekamuyaPake.

Yo ke bambulabetompi mbundu nakubakisandeluzinguikelekakakiesevekansimpasimpiikele. Mfumu na betoYezuKristumpi me monayo. Mampasiikelenzilayakonsomuntufwetelanda, betokutinayove, kansibetokusosampilayakunungayo : na nzilayakusosakakamambotena betomosi ve; yakubuyalulendoyampamba, nzalayabimfumu to bieseyantoto.

BalekeBatondama,

2. Ya mono ke monabenonkimutindubeno me fuluka na nzoNzambiyayi,yaParoisse MwenseAnuarite, yabeno me katukandambu na ndambuyaba paroisse na betoyaikeleawa na katiyaidiofa, kiese na mono ikeleyamingi,sambubeno me kwisa na kuwidikilaTata Pisekopo na beno.

Beno me ndimayabeno mewakubingana mono nakwisakusambakumosi ye mono.

Kiese go kieseve!

Yakielekakiesekeleyamingi.

Mono ke zolandekieseyayiyaikelekiesena mono kufulukanabantimanabeno ye ngembayaKristukukala ye benontanguyonso. “Benokutitabomave” kansibenokukwaminanabanginduyinayonsoyaikelebanginduyambotesambunamamboteyabwalanabeto Idiofa.

Mpamba ve, beno ya ikele baleke,beno ikele kimvwama to wolo yantalu ya ntoto nabeto ye beno ikele kivuvu ya mbasi.

Kwa beno me ndimanakuvukana ye mono, kwabeno me zolakuwidikila mono, mono ke tubilabenonamambu ke tadilakutitaboma, ya ke tadilakikesaye ya ketadilakubalulabangindusambunamamboteyadiocèsenabeto ye yantotonabetoyamvimba.

1° sois sans crainte

3. L’apparition subite de l’Ange et sa mystérieuse salutation : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 28) ont provoqué un profond étonnement en Marie, surprise par cette première révélation de son identité et de sa vocation, qui lui étaient jusque-là inconnues ; ce qui a provoqué une certaine crainte en elle. Mais l’Ange, en lisant au plus profond de son cœur, lui dit : « Sois sans crainte »!

« Maria kumonabomave. Nzambi me tala nge na disuyambote » (Lc 1, 30).

Ngogoyaiyakikesa ke tadilabenobalekeya diocese nabeto. Benokumonabomave, MfumuNzambiyaikeleNzambiyaNkenda, ke zabakonsojeune ye ke zabamambuya ke tadilaluzingunabeno.

Ilconnaît bien les défis que nous devons affronter dans la vie, surtout quand nous sommes face aux choix fondamentaux dont dépendent ce que nous serons et ce que nous ferons dans ce monde.

Le saint Père François le dira clairement dans son message adressé aux jeunes à l’occasion de la 33^ème Journée Mondiale de la Jeunesse, que face aux décisions concernant notre avenir, concernant notre état de vie, notre vocation : nous sommes tous bouleversés et saisis de nombreuses frayeurs, nous éprouvons le ‘‘frisson’’ (François, pp.,Message à l’occasion des 33^èmes Journées Mondiales de la Jeunesse, dimanche des rameaux, 25 mars 2018).

Tat’Eto François ke tubila beto nde na ntwala ya balukanu ya ke tadila luzingu na beto to lubokilu na beto, boma yangolo ke simbaka beto, kansi beto ikele beto mosi ve, beto kulomba nsadisa ya nduku na beto ya luzingu, yina ya ke tambulaka konso kilumbu ti beto ye ya ke songaka beto nzila ya kulanda : Yezu Kristu yandi ta sadisa beto na kutita ve.

4. Mes très chers jeunes, les chrétiens authentiques n’ont pas peur de s’ouvrir aux autres, de partager leurs espaces vitaux en les transformant en des espaces de fraternité. Ils agissent et posent des actes sans jamais se reprocher de les avoir posés.

Ne permettez pas, que les ardeurs de la jeunesse s’éteignent dans l’obscurité d’une chambre fermée où l’unique fenêtre pour regarder le monde soit celle de l’ordinateur et du smartphone (François, pp., O. C). Ouvrez grandes les portes de votre vie ! Que vos espaces et votre temps soient habités par des personnes concrètes, des relations profondes, avec lesquelles il est possible de partager des expériences authentiques et réelles dans votre quotidien.

5. Etre jeune aujourd’hui, et se comporter en vrai jeune, c’est avoir un agir conséquent et sans crainte, qui ouvre à un avenir. C’est donner de la valeur à un projet de vie digne et soutenu par les parents, la famille, les éducateurs, les formateurs, et tous les agents qui forment la famille humaine ; c’est prendre le risque d’oser en constituant  sa propre histoire : celle de la prise en charge de l’Eglise par ses propres fils en bravant toutes les antivaleurs ; c’est accepter de suivre un idéal au nom de votre foi et d’avoir des convictions qu’aucune peur ne peut ébranler : « ne craignez rien de ceux qui tuent le corps et ne peuvent rien de plus…craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne » (Lc12, 4-5).

2° Le courage

6. Mes chers jeunes, pour braver la crainte, il faut être courageux et n’avoir pour vraie sécurité que le Christ.Comme l’Ange à Marie, la grâce de Dieu est avec vous. Elle constitue une certitude et une forme d’avoir du courage dans le présent : courage pour faire ce que Dieu vous demande ici et maintenant, dans chaque domaine de votre vie ; courage pour embrasser la vocation que Dieu nous indique ; courage pour vivre votre foi sans la cacher ou la diminuer ; courage pour suivre les instructions que vous donnent vos curés et vicaires et par le fait même, l’Eglise ; courage pour ne pas être à l’école de ceux qui vous endorment par rapport à votre idéal et à votre avenir.
7. Vous êtes jeunes, vous avez besoin de sentir que quelqu’un a vraiment confiance en vous : sachez-le, moi votre Père Évêque, je vous fais confiance et compte beaucoup sur vous !Vous êtes l’avenir de notre Diocèse ! Faites confiance à l’Église et engagez-vous pour elle, elle ne vous décevra jamais.L’Eglise, c’est votre héritage, elle vous appartient ; elle n’est ni pour le curé ni pour le vicaire, c’est votre église, c’est votre diocèse, c’est votre paroisse. Vous avez tout intérêt de la porter et de la soutenir ; de vous insurger en faux contre les ennemis de votre Eglise ; de dénoncer tout ce qui ne va pas : ceux qui complotent contre elle, qui dérangent les célébrations et coupent le courant pour que l’Evêque ne dise pas la messe.
8. Vous les jeunes, vous avez de la force et vous êtes une force ; utilisez cette force et ces énergies pour améliorer notre société, en commençant par les réalités qui vous sont plus proches.

Benolandavebifwamesoyayiya ke songabenonzila, yoikelenzilave, kana benokukebave,beno ta bwa na mabulubenoyonso. Sambubamfumuyaluyaluyambasi, ba curé, ba vicaire, ba préfet, ba directeur, balongi, ikelebeno ; yembasi, bokeyidikakayobubuyayi (demain, nous y sommes déjà).

Beno kutala ve mambu ya ke tadila kudiatisama ya bisalu ya dibundu na kingenga ; beno kutuba ve nde Cure yina kele ya Nkuluntu to yakilandi na yandi : yo ikele nzo na beno, yo ikele mambu na beno. Beno ku finama nayo na ku sadisa beto. Sambu lukutakanu ti Kritu fwete natila beto mwini yake temuna luzingu na beto, ke tula beto na nzila sambu na kukituka balongoki ya kieleka.

9. Je vous invite, chers jeunes, à contempler encore l’amour de Marie : un amour prévenant, dynamique, concret. Un amour rempli d’audace et tout orienté vers le don de soi. Une Église pénétrée de ces qualités mariales sera toujours une Église en sortie, qui va au-delà de ses propres limites et frontières pour faire déborder la grâce reçue. Si nous nous laissons contaminer par l’exemple de Marie, nous vivrons concrètement cette charité qui nous pousse à aimer Dieu au-delà de tout et de nous-mêmes, à aimer les personnes avec lesquelles nous partageons la vie quotidienne (François, pp., C.). Et nous aimerons également celui qui en soi pourrait sembler peu aimable. C’est un amour qui se fait service et dévouement, surtout envers les plus faibles et les plus pauvres, qui transforme nos visages et nous remplit de joie.

3° Le changement des mentalités

10. Très chers jeunes, l’Église et le monde, attendent de vous des réponses de foi à l’appel unique que chacun a dans sa vie ! Retenez-le, la vie appartient aux courageux, à ceux qui voient les choses dans la bonne direction. Elle n’appartient pas aux jeunes qui ne cherchent que le confort et qui reculent face aux difficultés ; elle n’est pas pour les jeunes qui se plaignent à longueur des journées sans oser et sans risquer leur vie.
11. Le Christ du Dimanche de Rameaux nous enseigne le chemin de la croix comme chemin de l’écoute et du Salut. Il est notre modèle pour le sacrifice et le don de sa vie pour sauver l’humanité. Comme son Chemin est celui de la croix, nous ses disciples, nous devons marcher à sa suite. Avec lui, changeons nos mentalités. Si nous ne nous levons pas pour dire Assez ! Arrêtez ! Nous ne voulons plus de cela! Personne d’autre ne le dirait à notre place et tout notre avenir sera gâché ; nous n’aurons qu’à nous en prendre à nous même. N’ayez pas peur, soyez courageux et changez vos mentalités, notre société ira de l’avant.
12. Mes chers jeunes, vous voilà très nombreux et très attentifs à mes paroles. Que ce message que vous venez d’écouter vous amène à porter des fruits qui demeurent ; à ne pas être des artisans de la médiocrité, de la fausseté, de la malhonnêteté, de l’immoralité, de la corruption, de l’injustice, de la barbarie, mais des jeunes protagonistes de paix, d’amour, de fraternité et de concorde. Ceux qui n’ont plus peur, qui se réconfortent mutuellement et qui luttent pour que leur environnement soit sain et leur avenir radieux.

Que la Très Sainte Vierge Marie, Jeune de Nazareth qui a suivi Jésus, son Fils jusqu’au calvaire, intercède pour nous ; qu’elle nous obtienne la force et le courage nécessaires pour vaincre la peur, surmonter les épreuves et réussir nos diverses passions quotidiennes.

 

Que Dieu vous bénisse : + le Père, + le Fils, + et le Saint-Esprit. Amen

	Donné à la Paroisse Bienheureuse ANUARITE, le 25 mars 2018 à l’occasion des Quatrièmes JDJ
	+ José MOKO EKANGA Pisekopoya Idiofa.