La messe Chrismale, qui se célèbre au matin de jeudi saint autour de tous les prêtres, a été célébrée ce mardi 27 mars pour des raisons purement pratiques.

Le Jeudi Saint au matin, l’évêque concélèbre la messe chrismale avec les prêtres de son diocèse (cette célébration peut avoir lieu les jours qui précèdent). Au cours de cette célébration, il consacre le saint-chrême, cette huile parfumée utilisée pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre (prêtre et évêque). Il bénit aussi l’huile des catéchumènes et l’huile pour le sacrement des malades.

Le diocèse d’Idiofa a un vaste territoire qui s’étend du grand Kasaï à l’ancien grand Bandundu, allant jusque dans le territoire de Bulungu et de Gungu. Les dispositions pratiques facilitent aux curés doyens d’être déjà en possession des huiles saintes pour les distribuer aux curés. L’huile chrismale sera déjà utilisée pour beaucoup des paroisses, pour les catéchumènes qui seront baptisés la nuit de Pâques.

« Ce qui fait la joie de ce jour, ce n’est pas le fait que vous soyez au tour de votre père évêque parce que vous l’êtes de temps en temps ; ce qui fait la joie de ce jour, c’est de nous sentir portés. D’abord par le Seigneur qui vient encore au secours à notre faiblesse et qui nous renouvelle sa confiance en mettant à notre disposition les huiles saintes, expression de son amour pour son peuple. Ensuite par ce corps dont nous sommes membres : le presbyterium et enfin, par cette communauté qui nous assiste et que nous accompagnons tous les jours. »

Mgr José à appelé son clergé, cours de cette messe, à vivre le acerdoce, conformément au thème pastoral de l’année: « Vivre sa foi en communauté» (Ac 4, 32).Le sacerdoce est un amour qui se vit et s’épanouit toujours et déjà en communauté : avec son évêque, avec ses confrères prêtres et avec les fidèles chrétiens ; un amour qui se comprend davantage dans la relation entre le Christ-Grand Prêtre et les pauvres mortels que nous sommes. Car, les prêtres ont le Seigneur pour « part » et pour « héritage » (Nombres 18,20). Quel honneur ? Quelle charge ? Quel privilège ? Voilà qui dit tout de la faveur faite aux prêtres et de ce qu’on est en droit d’attendre d’eux. Comment être à la hauteur d’un tel honneur et s’acquitter d’une telle charge, si l’on ne s’installe pas quotidiennement dans l’amour du Seigneur ; si l’on dilate pas son cœur pour rejoindre celui du Christ. Le prêtre a pour « demeure » l’amour du Seigneur qu’il célèbre quotidiennement. A défaut de s’installer dans cet amour, le prêtre ne peut qu’être triste, et sa pastorale terne, sans éclat, sans relief, manquant de brillance. Le sacerdoce du Christ, auquel nous sommes configurés, est un ministère d’unité et de communion autour de l’Evêque. Aucun prêtre ne peut vivre « son sacerdoce», à « sa manière », sans se référer au Christ-Tête. Celui qui fait cavalier seul, agit seul, en isolé ; risque gros parce qu’en se mettant à l’écart, il court un grand danger et ne pourra rien lorsque la tempête soufflera. »

Monseigneur a fini son sermon en invitant les prêtre à vivre la joie de l’évangile, à être les témoins de ce message qu’ils proclament. Enfin à vivre le bonheur capable d’attirer les jeunes à devenir aussi des autres Christ.

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Diocid!