Ses actions s’articulent autour des achats, de l’évacuation, de traitement (décorticage, mouture, torréfaction, rabotage …) et de la distribution de ces produits (paddy, café, mais, manioc, arachide, soja, bois) vendus sur le marché local et/ou acheminés vers les grands centres de consommation (Kikwit, Kinshasa, Tshikapa, Ilebo …) et enfin l’encadrement des paysans.
De plus, l’ASBL COMBILIM produit et distribue de l’énergie hydroélectrique à partir de sa centrale installée sur la rivière Musanga. Ce qui facilite le travail de l’hôpital général ainsi que de la REGIDESO au service de la population.
Il a son siège à Idiofa, Chef-lieu du territoire d’Idiofa et également siège épiscopal. Idiofa, situé à 700 Km de la ville de Kinshasa, est dans le district du Kwilu, Province de Bandundu.
Sur le plan socio-économique, les populations rurales composant la région d’Idiofa (plus de 90%) vivent essentiellement de l’agriculture (manioc, mais, riz, millet, café, arachide, courge, haricot, soja) et de l’élevage (petit élevage familial et élevage bovin). L’agriculture, aux méthodes et aux techniques plutôt traditionnelles, est une agriculture surtout de subsistance, procurant peu de revenus aux paysans et ne permettant pas l’épargne. Idiofa est une région à climat tropical et pluvieux. La culture de riz et l’élevage bovin ont été introduits par le DPP afin d’engager plus les hommes dans les activités agricoles. Le DPP (Développement Progrès Populaire) était un service diocésain d’animation rurale. Il est aujourd’hui intégré dans le BDD (Bureau Diocésain de Développement) et fonctionne au sein de la nouvelle plate forme : Caritas Développement Idiofa.
Dans son fonctionnement, le COMBILIM organise ses activités autour de trois secteurs :
- Secteur technique, comprenant la centrale hydroélectrique, l’usine de transformation des produits agricoles (café, riz, arachide et mais), et la menuiserie.
- Secteur agro-pastoral, comprenant l’élevage de gros et petit bétail ainsi que l’encadrement des producteurs agricoles.
- Secteur commercial s’occupant de l’achat auprès des paysans, évacuation et vente.
état des lieux
Pour réaliser ces activités, l’ASBL COMBILIM, autrefois poumon économique de la province de Bandundu, avait bénéficié d’une étroite collaboration de l’état congolais, ainsi que des personnes morales et privées, nationales et internationales, intéressées à la promotion de la dignité de l’homme. C’est le cas des subventions reçues de l’état Congolais, de MISEREOR et de la Coopération belge…Aujourd’hui il n’en est plus le cas.
Après avoir atteint son apogée dans les années 80-90, le COMBILIM a vu ses activités se dégrader au jour le jour, suite à des facteurs externes et internes.
Sur le plan externe, l’instabilité sociopolitique (pillage, guerre etc.), la crise économique généralisée (inflation, dévaluation, démonétisation etc.), la dégradation de l’état des routes de desserte agricole, les tracasseries administratives (taxes fantaisistes), les épidémies animales, la baisse de la production au niveau des paysans découragés, la grande concurrence des produits importés etc… ont entraîné la baisse d’activités du COMBILIM.
Sur le plan interne, le COMBILIM s’est vu confronté à la vétusté des machines et matériels de fonctionnement jusqu’à l’amortissement complet du charroi automobile ainsi que l’insuffisance de fonds de roulement. à cela s’est ajoutée la bureaucratie.
Perspectives
COMBILIM est dans une phase de réorganisation avec un personnel assez dévoué malgré l’insuffisance des moyens financiers. Le COMBILIM engage aujourd’hui au total 32 personnes dont 6 constituant l’équipe dirigeante et Conseil de gestion.
Le besoin d’un partenariat reste vivant, afin de relancer les activités de commercialisation des produits agricoles. Cela demande un fonds important à engager dans les campagnes agricoles, mais aussi un charroi automobile dont nous manquons pour le moment.
Un autre souci est le renouvellement de notre rizerie dont les décortiqueuses ont vieilli. Cela exige encore du temps, mais nous sommes optimistes que des investisseurs pourront s’intéresser un jour à cette mini-industrie agro-alimentaire de la province de Bandundu.