De la crèche à la croix, Jésus Christ nous livre le sens, l’essence et l’essentiel de sa royauté !

34 ème dimanche du Temps Ordinaire 26/11/2017

Le Christ Roi de l’univers

En cette fête de Jésus Christ, Roi de l’univers, nous pouvons prendre quelques secondes ou minutes observer, regarder et contempler attentivement trois réalités :

  • Jésus sur la croix
  • Le prochain proche et lointain, connu ou inconnu, fraternel, amical ou étranger
  • Action, geste, attitude ou comportement de bonté, d’indifférence ou de méchanceté
  1. La royauté du Christ

Jésus est roi. Il l’a déclaré devant le représentant de l’Empereur Romain, Ponce Pilate. On peut dire que Jésus a eu le culot de s’affirmer roi. Un roi dans une apparence horrible, couverte des sangs, vêtu de pourpre écarlate, fouetté et blessé, assoiffé et affamé, humilié et ridiculisé jusqu’à être crucifié comme un voleur et un bandit des grands chemins ! Allez y comprendre ! Un roi qui renverse tout et bouleverse l’imaginaire et les repères des humains sur la vision et la conception de la royauté. Pour certains, c’est de la folie, pour d’autres c’est scandaleux, dira Saint Paul (1 Co 1, 22-23). Eh oui c’est incompréhensible, inimaginable et inadmissible pour Pilate, ses contemporains, pourquoi pas nous aujourd’hui ? Et lui de nous dire : « ma royauté n’est pas de ce monde ». (Jn18,36).

Voilà un roi qui renverse tout. Il change tout. « Il renverse les puissants de leur trône. Il élève les humbles » (Luc 1,52). « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Phil 2, 5-8).

De la crèche à la croix, Jésus Christ nous livre le sens, l’essence et l’essentiel de sa royauté : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (15,13). Il nous y invite à prendre part comme Lui, avec Lui et par Lui à son royaume de paix, de justice et de paix. C’est un royaume qui s’appelle Amour parce qu’il est Lui-même AMOUR.

Il nous invite à cet amour raison d’être de notre existence : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13, 34-35).

  1. « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. »

Aujourd’hui Mathieu nous dit quand le Fils de l’homme reviendra dans la gloire, tous les anges seront avec lui. Il siègera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui avec un seul mot d’ordre : AMOUR. Ce royaume n’a pas de couleur de race, de langue, de culture, de religion ou de conviction parce que personne ne peut se dit dire exclut sauf si l’on décide soi-même de son exclusion. Nous sommes préparés pour recevoir en héritage ce Royaume à la seule condition d’être attentif à ce Jésus affamé, assoiffé, nu, prisonnier et étranger qui vit et croise au quotidien notre existence : « … j’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli… ».

Les promus au Royaume de Jésus sont surpris d’apprendre qu’ils avaient eu des gestes de bonté à son égard. Ils ne souviennent pas l’avoir croisé sur leur chemin de vie. Et pourtant Jésus leur fait découvrir que ce qu’ils ont fait pour le plus petit de ses frères et de ses sœurs, c’est à lui qu’ils l’ont fait.

À travers celui qui avec toi, celui qui croise dans tes différents milieux de vie, celui qui voit sur ton chemin, sais-tu que c’est Jésus. C’est pourquoi, prenons ces quelques minutes pour regarder l’  autre se dire oui c’est Jésus qui est là en face de moi. Un tel regard va tout changer dans nos différents rapports interpersonnels du mois si nous nous reconnaissons Jésus comme le Dieu d’AMOUR.

Tout homme qui vit dans l’amour appartient déjà à Jésus.  Le pape François nous rappelle que le salut ne commence pas par la confession de la Royauté du Christ mais par l’imitation des œuvres de miséricorde par lesquelles il a réalisé son Royaume ; celui qui les accomplit montre qu’il a accueilli la Royauté de Jésus

En cette fête du Christ Roi, Jésus nous fait la grâce de nous révéler anticipativement ce qu’il nous redira au dernier jour quant aux conditions d’accès au Royaume céleste. Ce Royaume est déjà là. Il est indissociablement lié au « quand est-ce que nous t’avons vu avoir soif, faim, malade… ». L’important pour toi et pour moi c’est maintenant. « Hier n’est plus, demain n’est pas encore. Nous n’avons qu’aujourd’hui. Commençons » disait Mère Teresa. Amen

A José Nzazi.