Chers frères et amis prêtres,
Nous allons au cours de cette messe chrismale renouveler nos promesses sacerdotales et accueillir dans l’action de grâce les saintes huiles.
Je commence par saluer chacune de vos présences parce qu’elles sont significatives en ce jour anniversaire où le Christ fit partager son sacerdoce à ses apôtres et à chacun d’entre nous. Les grandes distances à parcourir et nos routes difficiles, comme chaque année, ne permettent pas à un grand nombre des prêtres de participer à cette messe. A cette difficulté de déplacements, s’ajoute cette année la préoccupation sécuritaire. Je pense ici à nos frères qui sont à l’Est du diocèse, au territoire d’Ilebo, qui n’ont pas pu venir à cause de l’insécurité qui sévit dans cette partie. Je vous prie de les porter ainsi que toute la population de cette zone dans vos prières. En même temps, comment ne pas penser également, et de façon particulière au diocèse voisin de Luebo, à son évêque et à son clergé, mis à l’impossibilité de se réunir pour célébrer ces jours saints. C’est avec beaucoup de peine que nous évoquons toutes ces violences qui causent désolation et pertes en vies humaines dans le Grand Kasaï. Ces violences nous touchent de près non seulement, parce qu’une partie de notre diocèse se trouve au Kasaï, mais aussi à cause des mouvements de population fuyant les atrocités et cherchant asile à la partie Ouest du diocèse. En ce sens, je confie, à la prière et à la charité de notre assemblée, les personnes déplacés et dépossédés de leurs biens qui sont dans nos murs et à notre charge.
Enfin, je me permets de féliciter les curés doyens qui, malgré ce climat morose, par devoir et au nom de leur décanat, ont fourni, pour certains, un effort héroïque pour atteindre le siège du diocèse afin de ramener les huiles à leur doyenné respectif. A eux et à tous les confrères prêtres qui partagent la charge pastorale dans des coins les plus reculés et dans des conditions difficiles, j’exprime ma sympathie et mon amitié.
Je n’oublie pas nos frères et sœurs, consacrés et laïcs, et accueille dans l’action de grâce leur présence. Nous sommes prêtres (du sacerdoce ministériel) pour eux. Avec eux, nous formons le corps du Christ. C’est en réponse à ce projet d’amour éternel du Père qu’eux et nous, sommes ici ce matin. Entrons dans la célébration de cette eucharistie en confessant nos péchés et accueillons le pardon toujours déjà donné de Dieu.