En ce dimanche nous célébrons le début de l’Avent que du latin « adventus » signifie « venue ». C’est le temps qui, d’une part nous prépare à la fête de Noël, mémoire de la première venue du Christ Jésus parmi les hommes, et de l’autre, guidés par l’Esprit Saint nous attendons sa venue dans la gloire. Dans l’attente, que devons-nous faire ? La liturgie de la parole de ce premier dimanche de l’Avent (Is 63, 16b-17.19b; 64, 2-7; 1Cor 1, 3-9; Mc 13, 33-37) nous exhorte à « veiller » parce que nous ne savons pas quand ce sera le moment du retour du Seigneur.
Comme un patron parti en voyage et qui a laissé tout entre les mains de ses serviteurs en fixant à chacun ce qu’il doit faire, Dieu nous a tout confié, nous créés à son image et ressemblance. Il se met de côté tout en nous faisant confiance. Quitte à nous de veiller, c’est-à-dire rester éveillés, attentifs e actifs : chacun (de nous) doit accomplir les tâches à lui confiées suivant les dons reçus (cfr deuxième lecture), pour ne pas être trouvé endormis. La première lecture, livre du prophète Isaïe, nous rapporte une invocation qui caractérise le temps de l’Avent : « Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais ! ». C’est comme pour dire qu’il serait beau s’il arrivait quelque chose de neuf dans notre vie, si finalement quelqu’un pouvait trouver une solution à cette crise qui nous secoue durement. C’est comme pour dire aussi qu’il serait beau si quiconque a perdu son travail retrouvait du boulot ou qui ne travaille pas trouvait du travail ! Le Seigneur nous assure que les cieux seront déchirés et la crise trouvera solution, parce que Dieu ne cesse de visiter son peuple. Plus d’une fois, Il a « déchiré les cieux » pour nous secourir et nous consoler. Nous avons le devoir de veiller pour combattre ici et maintenant, autour de nous, et bien plus en nous, le mal qui attend seulement que nous nous endormions pour étendre son influence afin que nous soyons incapables d’accueillir la nouveauté tant désirée et espérée. Joyeux temps de l’Avent à tous !